Manger, ce n’est pas de la tarte ! Tous les jours, nous en entendons des vertes et des pas mûres. Dans l’univers de l’alimentation et de la minceur, chacun veut sa part du gâteau et vendre sa salade. Les boutiques de produits diététiques et les sites de coaching poussent comme des champignons car ce business, c’est la poule aux œufs d’or ! Si nous écoutons ces vendeurs de régimes, mincir, c’est du tout cuit. « Je ne suis pas en sucre, en deux coups de cuillère à pot, je vais perdre ma brioche et mes grosses miches. » Mais continuer à avoir la banane lorsqu’on ne mange que des légumes cuits à l’eau, ce n’est pas du gâteau ! Les journées paraissent aussi longues qu’un jour sans pain… Et quand on en a soupé de ces restrictions, on ne fait qu’une bouchée des aliments que l’on s’était interdits. Alors, on se met la rate au court bouillon, on en a gros sur la patate, on se dit que c’est râpé !
C’est pour être mieux dans mon assiette que j’ai commencé à m’intéresser à ce qu’il y avait dans mon frigo. Je ne voulais plus être le dindon de la farce et je voulais faire la part des choses : lard ou cochon ?
Voilà des années que je passe à la moulinette les articles de magazines prônant la minceur et que je passe sur le grill les régimes amaigrissants et croyez-moi, il y a du pain sur la planche ! Et comme j’ai un appétit d’ogresse, j’en ai fait mon métier : diététicienne nutritionniste.
Dotée depuis toute petite d’un bon coup de fourchette, j’ai découvert que manger n’est pas une simple addition de nutriments. Sa complexité en fait sa beauté. Sans prétendre avoir inventé le fil à couper le beurre, j’essaye de ne pas raconter de salades : je vérifie mes sources. Je jetterai parfois de l’huile sur le feu, je serai parfois mi-figues mi-raisin sur certains sujets. Mais l’objectif premier est bien d’arrêter de pédaler dans la semoule en mettant mon petit grain de sel dans cet univers passionnant qu’est la relation alimentaire, pour être « en faim bien » !